gustav bolin

(1920-1999)

Le tableau a un sujet et un thème.

Thème plastique (qui véhicule la vraie signification du tableau) : écriture en droites et courbes, crêtes et ondulations, etc., etc. dont le jeu, le rythme et l’expression constituent ce qui m’a poussé à faire de ce sujet un tableau, ces signes ayant trouvé en moi une réponse. Ou bien, voulant à nouveau peindre la mer en revenant l’année suivante, je suis pris comme à mon insu, par l’expression d’une écriture en arabesque, celle du figuier et des ses feuilles.

A partir de 1970, ces signes, ces structures plastiques m’apparaissent comme seules intéressantes, suffisantes et j’éprouve de plus en plus le besoin d’évacuer le sujet au profit de son thème. Le tableau se dépouille et l’échelle des écritures s’agrandit.

En 1980, je commence à ressentir cette privation de la référence à ce que j’aime comme un appauvrissement, je ne trouve plus de nourriture suffisante par la seule imagination. En poussant plus loin et plus longtemps le style pourrait aussi devenir une matière. Les signes abstraits deviennent peu à peu branches, vagues, etc., et enfin figures humaines. Le sujet est à nouveau intégré.
Ces mutations ne sont pas concertées, elles apparaissent spontanément dans le courant de la vie.

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