Antibes 70's

Le 18 juillet 1967, à Antibes, la Galerie Renée Laporte inaugure la présentation d’une trentaine d’œuvres de Jean Coulot. Sur les cimaises des parasols et des pin-up en bikini, qui se dorent au soleil boivent avec une paille et écoutent du jazz à la radio. Coulot chante l’été méditerranéen.
A partir de 1970, Gustav Bolin expose ses toiles abstraites toutes en rondeur.
Devant un paysage, Bolin est sensible aux taches de couleurs, aux rythmes, à la structure. Son but est moins de préciser les rochers, nuages ou la mer, mais de les intégrer à la composition. Si son dessin elliptique aime à s’incurver et à onduler, sa palette scandinave se signale par une fraicheur à la fois tendre et acide,
Les deux artistes pop nous proposent pendant une décennie sur les murs de la galerie Renée Laporte une vision heureuse des vacances, grâce à de larges aplats de couleurs vives et très tranchées, des cadrages serrés qui empruntent à la géométrie et langage publicitaire leur efficacité visuelle, et comme le titrait Jean-Louis Ferrier dans l’Express « Coulot met les vacances en équation ».
Les deux amis peignent leurs émotions devant les jours neufs, ensoleillés et heureux et proposent simplement au regard de faire l’expérience de son propre enchantement des yeux.